« Je voudrais dire à toutes les femmes, aussi bien à celles qui sont déjà allées voir un médecin esthétique qu’aux autres qui n’ont pas encore fait cette démarche, « Ne soyez pas pressées ! ».
Pour que les actes de médecine esthétique soient bien vécus, il faut qu’ils soient programmés lorsqu’on en ressent le besoin, lorsque dans sa tête, on est prête… et pas parce que les copines du même âge y vont.
Dès la première consultation, mon rôle de médecin s’accompagne d’un véritable travail de coaching. Après avoir attentivement écouté la patiente afin de comprendre ses problèmes et ses attentes, j’explique quel traitement me semble le plus approprié en fonction de son visage, de sa personnalité, de son mode de vie et de son âge. Puis, en tissant progressivement une relation de confiance, je vais lui démontrer qu’à tout âge on peut continuer à être belle. Des injections d’acide hyaluronique peuvent être une aide très efficace pour franchir harmonieusement toutes les étapes de la vie, pour apporter un rafraîchissement et une bonne mine, mais pas un rajeunissement outrancier.
Ainsi, lorsqu’une mère vient me voir pour ressembler à sa fille, je m’empresse de remettre les pendules à l’heure et je lui propose un traitement adapté à son âge. Et si la fille, âgée de 27-28 ans, me demande de retoucher certains volumes du visage, je vais éventuellement injecter quelques gouttes d’acide hyaluronique sur les pommettes mais sans que cela se voie. Si les médecins ne réagissent pas énergiquement face à des exigences déplacées, on risque de se retrouver dans quelques années dans une société confrontée à de graves problèmes psychologiques. On ne saura plus qui est la grand-mère, la fille, la petite-fille et cette perte de repères est déstabilisante et dangereuse.
De la même façon, je refuse de traiter une patiente qui me demande des injections d’acide hyaluronique deux mois après une séance, alors que le protocole en prévoit une par an.
Les femmes qui viennent chez un médecin esthétique s’abandonnent, elles lui confient leur visage. C’est parce que je les aime et les respecte profondément que je leur dis « non» ».